Les missions

Si vous êtes attentifs, vous avez dû remarquer un onglet "Les missions" dans le menu déroulant des "notes". Onglet que nous allons expliquer ici.

 

Des missions ? Vraiment ? Pourquoi ?

Pour plusieurs raisons.

 

Première raison : Faire des recherches est compliqué. Mais c’est encore plus difficile de mettre en valeur ces recherches, de transformer la connaissance immatérielle, de l’étayer avec du concret.

Donc je demande de l’aide.  Tout simplement.

 

La seconde raison consiste à dire que… créer une banque de donnée, ça n’a jamais fait de mal, c’est même extrêmement positif. Pourquoi ne pas créer un point de vue alternatif ? Il en faut, pour sortir de l’entre-soi, pour prendre des coups, se renforcer. Pour stimuler.

Les sujets que nous allons aborder sont volontairement radicaux, hérétiques, impossibles, voire parfois clivant. Pourtant je suis certain que nous pouvons les traiter d’une façon douce et respectueuse, qui plus est, c’est en prenant des risques que nous pourrons faire avancer les choses. La radicalité annoncée est donc un appel d’air pour la pertinence ; en même temps avec de tels sujets on ne marchera sur les pieds de personne.

Pour autant… il faut se détendre aussi. Il n’est pas impossible que nous produisions essentiellement un travail d’amateur, parce que c’est ce que nous sommes, surtout au début de l’initiative. Toutefois, des progrès sont à envisager, car c’est en pratiquant que l’on devient forgeron. Et il ne faut jamais sous-estimer un travail de fourmi. J’en sais quelque chose…

 

La troisième : créer une banque de données c’est bien, mais créer un réseau d’entraide est encore mieux.

En effet, ce que je remarque le plus souvent, c’est qu’il est difficile pour les gens d’avoir de l’initiative quand il n’existe pas de repères ni jalons. Peu de motivation, et franchement ça se comprend. Parfois, on perd un temps fou seulement pour comprendre dans quoi on met les pieds, alors finir un quelconque travail, pfiou.

La vérité, c’est que beaucoup d’obstacles à l’initiative ne proviennent pas seulement d’un manque de repère, de cadre, mais aussi d’un manque de légitimité, d’une méconnaissance de ses capacités propres, entre autres pièges injustes.

Pourtant vous pouvez.

Qu’est-ce que la connaissance ? Le savoir ? N’appartiennent-ils qu’aux professions intellectuelles ?

Évidemment que non, et ce, sans dresser d’opposition ni de guerre avec les académies. Oui les universités fonctionnent encore très bien, mais cela n’empêche que vous aussi pouvez vous y mettre.

Ici vous pourrez le faire. Sans crainte. Pas d’engagement, un rythme qui est le vôtre, une totale autonomie et si vous le souhaitez, de l’aide. Et pour la légitimité, pas de soucis : c’est entre vous et moi, qui plus est je prends la responsabilité de ce qui sera écrit, et publié.

J’insiste sur ce point : Plus que les réponses que nous pouvons obtenir (ce qui serait absolument génial !), ce que je souhaite… c’est que vous essayiez de chercher. Même si vos résultats ne sont pas terribles au début, pas d’inquiétude, j’adapterais les exigences, les missions, je m’en fiche. Vous comptez plus à mes yeux que les résultats, parce que c’est cela le plus important : agir. Par un quelconque moyen. Essayer, et se rendre compte que les possibilités sont larges, vastes.

Que ce genre de culture/habitude se développe est bien plus précieux que les résultats en eux-mêmes.

 

Enfin, la quatrième raison : on fait cela pour obtenir des réponses. Pour faire avancer les choses, et aider ceux qui veulent avancer.

Eh oui, accumuler des connaissances, cela peut aider les gens. Je pense même que cela pourrait aider certains chercheurs isolés, qu’ils soient alternatifs ou académiques, leur apporter un soutien. Cela peut aussi être un canal pour les esprits bouillonnants qui ont des choses à offrir au monde mais qui n’estiment pas avoir le bon sésame. Qu’ils essayent chez nous, la formule magique marche (enfin... voir plus bas).

D’autre part, je suis persuadé que si des gens lambdas avaient accès à une connaissance épurée, limpide, ils pourraient produire d’eux-mêmes et très naturellement des raisonnements pertinents sur de multiples sujets. Fort à parier que le maçon a des choses à dire sur la chirurgie, que le métaphysicien à des choses à dire sur la physique, ou dans des croisements complètements loufoques que l’artiste à des choses à dire sur le politique. Qui sait ?

 

Dans la droite ligne de cette raison, nous pouvons dire que nous avons un nouveau monde à faire advenir. Un monde régénéré quant à sa finalité. Un monde plus beau, qui ressemble à ce que l’on voit dans les films. Mais comment vivre de telles choses que l’on ne voit que dans les livres ou sur les écrans ?

En commençant avec ce que l’on a sous la main. Évider les mystères de notre quotidien, et défier les mystères existentiels. On vivra de belles vies en nous disant que « nous pouvons ». En nous autorisant à lorgner sur les sujets « qui ne sont pas pour nous ». Quel mal faisons-nous ? Si ce n’est essayer de grandir.

Pour être honnête, les missions vont servir des « chantiers ». Ces chantiers sont des missions plus grandes, des sujets, questions, thèmes, problèmes qui, à mon sens, ont le potentiel de changer drastiquement notre perception de la réalité.

Et c’est au fond l’objectif ultime de ces missions : changer le réel. Changer notre représentation du réel. Ouvrir les abysses et les lumières de la réalité.

 

Des exemples de chantiers à brûle pourpoint ? Voici :

 Prouver que tous les problèmes du monde découlent de la tradition primordiale et de la répétition des erreurs des cycles précédents, du passé.

Révéler la valeur du rêve en tant que mode (et source) de connaissance plus utile encore que la raison.

Je viens de les sortir de ma tête, mais ils sont vrais, réfléchis. Depuis longtemps. Il y en a d’autres. Ces chantiers ont le potentiel de changer le réel.

 

Cela dit attention. J’ai un peu menti.

Tout ce que je viens de dire doit-être relativisé. J’aimerais changer le monde avec vous en chantant Kumbaya main dans la main, vraiment. Mais non.

Déjà, je crois en la localité. Certes, elle peut ne pas être circonscrite à un espace physique, mais elle nécessitera dans tous les cas une « proximité », quelle que soit sa forme.

Mais plus encore que le simple amour du local, je dirais… que le monde est dangereux. Pour vous le dire très clairement, pour que vous puissiez participer à ces missions, il va falloir que j’aie confiance en vous. Et c’est une chose que j’accorde difficilement à d’autres personnes que ma famille ou mes amis, pour la simple et bonne raison que je les connais, et vous non.

 

Est-ce à dire qu’il est impossible que l’on travaille ensemble ? Non, mais cela demandera un certain nombre de précautions. Pour être honnête, je doute que quelqu’un d’autre que mes connaissances proches vienne ici pour « réaliser des missions », mais on ne sait jamais. Si cela arrivait, il faudrait alors d’abord gagner ma confiance. Je ne suis plus aussi naïf qu’avant, et croyez-moi j’ai mes raisons.

En revanche, s’il y a bien une chose que j’encourage de tous mes vœux, c’est que vous créiez ce genre de cercle d’entraide. Vous pouvez copier cette initiative à la lettre,voire au mot près, je m’en fiche complètement. Au contraire, c’est ce que vous devez faire : agir est la solution (conseil de sage : agir n’est pas faire, ni précipiter…). Et avec des connaissances à vous, vous aurez confiance, vous aurez de quoi créer un pôle, un point de vue. Rien qu’à vous.

Vous pourriez tout aussi bien créer ce cercle d’entraide pour des raisons tout à fait différentes. Vous êtes libres.

 

Les raisons expliquées, expliquons notre position avant de passer à la méthode.

 

Ma position vis-à-vis des académies :

Les universités fonctionnent bien. Bien qu’elles subissent les attaques d’un monde qui devient fou, elles produisent toujours de belles choses pour qui sait fouiller au-dedans. Elles sont même tristement inutilisées… On se demande pourquoi les connaissances valorisées ne peuvent pas donner lieu à des productions légales ou exécutives. La main doit écouter le cerveau.

Cela dit, les institutions ne sont pas parfaites non plus. Dans les défauts que je note, je dirais que le monde académique sacrifie un peu trop la liberté et le risque au profit de la stabilité des connaissances intellectuelles. Je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas de « suicide squads » officiels de la connaissance en parallèle de corps moins subversifs.

 

Parfois même, je soupçonne les académies de brouiller, voire de dissimuler des vérités, et dans les cas où la chose serait avérée, ce serait grave. Cela ne remettrait pas en cause toute l’institution (l’arbre ne mérite pas d’être coupé pour quelques pommes pourries), mais poserait des questions de précaution. Évidemment, dans la droite ligne de ce soupçon, les académies peuvent devenir des adversaires pédants et dogmatiques pour les autres pôles de connaissance.

Mais faisons fi de ces risques pour rappeler quelque chose de beaucoup plus fédérateur : l'amour de la connaissance unit tout le monde. Ainsi, on ne se privera jamais de puiser dans les travaux universitaires car ces derniers sont la plupart du temps très bien réalisés, et à défaut, ils ont au moins le mérite d’exister, et c’est déjà beaucoup. De la même façon, il sera possible de reprendre nos réponses pour qui le veut (même si au regard du caractère sulfureux de certaines missions, j'en doute !).

Ici, l’ambition de créer un pôle de connaissance ne souffrira donc pas (du moins je le souhaite) d’une guerre entre connaissances officielles et alternatives. De toute façon, on sera tellement tordus qu’on va rester entre nous…

 

Ma position vis-à-vis de la science :

C’est très bien, mais ce n’est pas ce que l’on fait !

Du moins pas au sens moderne. Les précautions de la science alourdissent beaucoup trop. Nous n’avons aucunes prétentions académiques. La seule prétention que je vois pour une telle entreprise vis-à-vis du monde extérieur serait à terme de publier nos résultats dans des fascicules, pour éclairer les yeux d’une lumière et d’une couleur différente.

Oui, on essaiera de faire preuve de rigueur, sérieux, authenticité… mais plus que tout, de pertinence. Quitte à rendre négligeables les autres composantes de la recherche. Nous produisons des notes, des répertoires. C’est tout.

 

La méthode :

 

– Je l’ai dit, elle n’est pas scientifique. Et en fait du point de vue de la réalisation des missions, il n’y en a pas vraiment. On pourra suivre les consignes des fiches de mission.

 

– La personne qui réalise la mission est autonome.

– Je ne suis pas son chef et elle peut réaliser la mission qu’elle souhaite.

– Elle peut abandonner une mission en cours de route. Dans ce cas on essaiera de publier la tentative, les résultats partiels. Aucune obligation de résultat ou de moyens.

– Elle peut en commencer autant (de mission) qu’elle veut.

– Elle peut exécuter la mission de la façon qu’elle désire, c’est totalement libre.

– Des pistes seront données pour aider, cadrer. Je pourrais aider autant que je le peux si besoin.

– Aucune contrainte de temps.

– Si elle présente un travail que j’estime suffisamment conséquent, je publierai ses résultats avec un commentaire (et elle pourra aussi faire de même sur mon commentaire).

– Une mission déjà réalisée peut être réexaminée autant de fois que des personnes veulent le faire, sauf exception que je ne vois pas encore.

– Pour les débuts, je suis plus attaché à la production d’efforts collectifs que de résultats, même si ces efforts sont maladroits. Et dans les pistes que j’impulserai, ma logique n’est pas celle de la science. Elle n’est pas mystique pour autant, quoique empreinte d’une coloration métaphysique.

– D’ailleurs, chaque personne qui réalisa la mission pourra dire « d’où elle vient ». Faire un court résumé de ses croyances et présupposés sur le sujet en question, comme ça, on pourra désactiver les sensations de manipulation à la lecture.

– Il n’y a rien de neutre dans la création des missions, mais une transparence totale quant à leur exécution. La publication des résultats, elle, sera neutre. Le complotisme n’est pas un frein, mais une source (et pas la seule) d’interrogations que l’on rendra saine.

– Vous pouvez proposer de créer des missions, mais je me garde le pouvoir éditorial : je peux les accepter ou non. Rien ne vous empêche de réaliser vos propres fiches de missions ailleurs, et je serais ravi de partager le lien de cette autre source sur mon site.

– Pour le reste, on essaiera de viser le plus juste possible. Pertinence.

 

 

Bon ben voilà, qu’est-ce que vous attendez ? Au boulot !