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Mission 02: prouver que la criminalité a diminué sur le temps long

Niveau estimé : facile

Il suffira tout simplement de s'enquérir des mesures sociales en la matière. Et elles sont parlantes. On pourra en profiter pour ouvrir le sujet.

 

Résumé :

Depuis un certain temps, un climat de peur s'installe en France. Plus encore que ce climat, nous avons l'impression que la criminalité ne cesse d'augmenter. Pourtant, une étude rapide des données sociales officielles et de quelques courbes montre une réalité tout à fait différente.

S'il est vrai que les sciences sociales sont plus interprétatives que les « sciences dures », ou du moins que la société le pense, en ce qui concerne les crimes, elles sont plutôt fiables.

Pourquoi ?

Eh bien c'est simple. Des morts, ça se compte. Et les autres crimes aussi. En plus les institutions ont plutôt bien fait leur travail, si bien que des paramètres qui peuvent fausser les résultats sont relevés un peu partout.

 

OBJECTIF : montrer que les crimes ont diminué presque de moitié depuis les années 90. Et poser une question ouverte : qu'est ce qui a vraiment changé finalement ?

 

Pistes proposées :

– Croiser plusieurs courbes, à partir de plusieurs sources. Wikipédia fait un travail valide. L'INSEE est la source officielle. Peut-être que je prendrais un abonnement à un site qui produit des données sociales, c'est toujours utile, cela pourra être utilisé si je le fais. C'est très rapide.

– Mesurer les homicides, dater. Possibilité de le faire pour les « féminicides » puisque la donnée est mesurée depuis les années 2000.

– Mesurer viols et crimes sexuels, mais tenir compte d'un biais relevé (au moins à l'époque car je l'ai lu de mes yeux) sur les agressions sexuelles et autres crimes du genre dans le sens où certains délits sont devenus des crimes ces dernières années et ont fait exploser de façon non significative la criminalité.

– En cas de mesure de la délinquance, ce sera plus difficile car le principe est le même que les agression sexuelles. Il convient de se cantonner à certaines dates car de nombreuses infractions sont devenues des délits.

– Ne pas avoir peur des biais. Rien qu'en tenant comptes des différents meurtres et vols à main armée, il est possible de montrer la chose. De mémoire, il n'y a qu'une chose qui a augmentée de façon certaine, c'est la drogue, et ce pendant les années Macron.

– En vérité les indicateurs sont libres et peuvent être choisis comme vous le voulez. On pourrait même s'en tenir à la donnée des homicides tellement celle-ci est parlante, mais si vous ne faites que cela, faites un petit commentaire en plus, ça fera plus joli.

 

Gain espéré :

Relativiser les « augmentations de violence » annoncées par les associations ou autres acteurs de la vie publique, politique ou des réseaux sociaux (méfiez-vous de la désinformation et des agences de renseignements étrangères). La plupart du temps, les augmentations concernent l'année précédente, or une mesure sérieuse prend nécessairement en compte le temps long.

Pour le reste, il ne s'agit pas de fermer les yeux sur le « sentiment d'insécurité grandissant ». Cela permettra de se poser la question de la nature, de l'origine de ce sentiment. Médias ou réalité ?

De la même façon, si vous possédez l'impression que les choses dégénèrent, alors il faudra vous poser précisément la question de savoir « qu'est ce qui dégénère » ? Car ce n'est pas sur le plan de la criminalité. Probablement même pas sur le plan de la délinquance (délits), même si c'est à vérifier. Sur le plan des infractions ? De la civilité ? Je ne sais pas. Mais on peut aussi sortir de cette logique et se dire que si des choses dégénèrent... eh bien cela pourrait tout à fait se situer sur des plans complètement différents de la transgression à la loi (je ne sais vraiment pas).

 

Vous l'aurez compris, c'est une conclusion que je mène avant l'heure, pour une étude déjà faite par le passé. Tout cela n'a rien à voir avec des pistes proposées.

 

Attention, les appréciations de ces courbes sont quantitatives. Bien que la notion de « crime » est qualifiée, la portée symbolique de certains crimes est peut-être plus forte que d'autres (et cela peut s'appliquer aux transgressions en général). Il n'est pas impossible que ce soit sur ce plan symbolique que l'impression de dégénérescence s'applique... mais dans ce cas, d’où vient cette douleur symbolique ? Est-elle entretenue par les médias, ou existe-t-elle par elle-même ?

Et encore une fois, les choses se passent peut-être ailleurs que sur le plan de la transgression. Qui sait ? Peut-être que vous avez le sentiment que ça va mal non pas à cause des transgressions, mais à cause d'une « nouvelle norme », de nouvelles choses qui sont acceptées et qui ne le devraient pas (ce ne sont que des hypothèses non exhaustives).

Une mission simple, mais utile pour mettre en perspective de nombreuses questions libératrices.

 

Remarque : évidemment, là, je suis sûr de mon fait. Cela dit, comme d'habitude, si jamais (j'en doute très fortement) le chercheur obtient des informations contraires à mes observations, il pourra les répertorier sans l'ombre d'une hésitation. Et il mène les recherches comme il le souhaite. Nuance et liberté sont ici chez elles.

 

 

 Bon courage !!!

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